Coupe du monde Ponte di Legno 2021
Si vous vous en rappelez, l’année passée, je n’avais pas pu me rendre à la première coupe du monde. Cette année, du 16 au 19 décembre, Ponte-di-Legno accueillait à nouveau les premières courses de la saison.
Malgré une préparation parsemées d’embûches (deux infections aux pieds), j’abordais quand même cette première étape avec confiance. Au programme figuraient un sprint le jeudi soir, une verticale le vendredi après-midi et une course individuelle le dimanche matin. Autant vous dire qu’avec 3 courses en 4 jours, ça allait être une belle remise en route. Ces courses allaient aussi servir de test pour moi. Ma préparation n’ayant pas été idéale, ces courses allaient m’en apprendre davantage sur mon niveau et des éléments à travailler d’ici la coupe du monde suivante (mi-janvier en Andorre).
A partir de cet hiver, la grande majorité des courses sont retransmises en direct sur ce lien: ISMF Live (ismf-ski.org)
Lors du sprint, les sensations étaient excellentes. Je passe sans trop de difficultés les qualifications et remporte mon quart de finale. Je me retrouve donc en demi-finale. Je ne suis allé qu’une fois en finale (réunissant les 6 meilleurs). C’était lors de la dernière coupe du monde l’hiver passé, j’avais terminé 4e. Mon objectif est donc de me qualifier pour la deuxième fois en finale. Pour cela je dois termine parmi les 3 premiers de la demi-finale. A nouveau, je réalise une très solide manche et me qualifie pour la finale! Je suis donc assuré de terminer parmi les 6 premiers, mais je vais tout faire pour obtenir le meilleur rang possible.
En finale, tout se passe très bien, au pied du portage je figure en 3e position. Mais dans le portage, je vois trois fusées me dépasser. Les jambes brûlent. Au sommet du portage, je suis 6e. Je parviens à récupérer une place mais je n’arrive pas à rattraper les autres coureurs. A l’arrivée, je serai donc 5e ! Quel incroyable début de saison qui me motive tellement pour la suite!
Un tel sprint laisse des traces. Après la course, la fatigue est bien présente. Malgré l’excitation générée par cet excellent résultat, je tente de rester concentré afin de récupérer pour la suite des compétitions.
Le lendemain avait donc lieu la course verticale (environ 650m de dénivelé en 2.8km). Le mot « vertical » est bien justifié, j’ai rarement couru sur un parcours aussi raide! Grâce à un bon numéro de départ (le 8), j’étais presque tout devant sur la ligne. Ce bon numéro m’a permis de réaliser un super départ et d’être directement dans le groupe de tête. Malheureusement, après 10 minutes, j’ai commencé à subir le parcours et à reculer au classement. A environ 150m de la ligne, je pointe en 25e position… Je me dis à ce moment-là que je n’ai rien à perdre et décide de jeter toutes mes forces dans ces derniers instants de course. Ce « sursaut d’orgueil » me fait remonter jusqu’au 17e rang! Un bon résultat mais un peu loin de mes attentes dans cette discipline.
Place à un jour de repos bien mérité que nous avons bien mis à profit: massage, sieste et reconnaissance du parcours de la course individuelle.
Lors de la course individuelle, la mise en action fut un peu difficile. Cette première étape de coupe du monde est un sacré challenge. Lors des deux premières montées, les sensations ne sont vraiment pas bonnes. Néanmoins, je ne perds jamais espoir et de super descentes me permettent à chaque fois de rattraper ou dépasser des coureurs. Le parcours était magnifique mais éprouvant. En effet, le point culminant de la course était 3035m et le dénivelé total était de 1870m! A l’arrivée, après 1h55 de course, j’obtiens à nouveau un encourageant top 20 avec une 19e place.
Cette première coupe du monde aura été riche en enseignements et les 4 semaines qui me séparent de la prochaine coupe du monde me permettront de travailler certains détails afin d’être encore plus compétitif lors des courses à venir.