Introduction au ski alpinisme

Histoire du ski alpinisme

Le ski-alpinisme peut être défini comme étant le ski de randonnée de compétition. Le ski-alpinisme se pratique, à la montée, grâce à des peaux synthétiques anti-recul que l’on nomme peau de phoque car la fourrure de cet animal était utilisée antérieurement. A la descente, il suffit de les ôter pour skier dans un style alpin.

Côté loisir, la discipline est connue sous le nom de ski de randonnée où prime la découverte de la montagne. Le ski de randonnée reste profondément ancré dans l’histoire de la haute montagne puisque c’est la seule technique qui permet, par ses propres moyens, de monter et descendre des pentes ou arêtes recouvertes par la neige.

Le ski de randonnée (loisir duquel fut créé le ski-alpinisme) fut tout d’abord créé par nécessité. Les populations vivant dans les territoires enneigés avaient besoin de se déplacer pour rejoindre un village voisin, franchir un col,… Ensuite, dès la fin du XIXe siècle, pour se déplacer en montagne l’hiver, les militaires l’adoptent et en font une section.

Le ski de randonnée n’évolue comme loisir qu’à la fin du XIXe siècle. Par curiosité, des civils s’essaient à cette nouvelle discipline et y découvrent rapidement un sport très complet alliant plaisir et technique à la descente et endurance à la montée.

Crédit photo: Etienne Bornet

Les remontées mécaniques vont remplacer ce loisir.  Dans les années 80, des courses comme la « Pierra Menta » (France), la « Patrouille des glaciers » (Suisse) et le « Trofeo Mezzalama » (Italie) relancent le ski-alpinisme porté dans un nouvel élan populaire.

Le nombre de courses a explosé ces dernières 20 dernières années. Le respect, l’entraide, la convivialité, l’écologie sont des valeurs que partagent les compétiteurs.

Petit film qui présente brièvement ce sport, cliquez ici : film

Les différentes disciplines du ski alpinisme

La course individuelle

Cette course compte plusieurs montées et descentes pour un dénivelé positif total d’environ 1800m. Le matériel doit aussi être complet car la course a généralement lieu en hors-pistes. Elle dure environ 1h30. Elle allie l’endurance à la montée et la performance et la rapidité à la descente.

Crédit photo: Skimostats

La course verticale

Il s’agit d’une unique montée sur piste de 600-800m de dénivelé. Tout le monde part en même temps et le premier en haut à gagné. Cette course dure entre 20 et 30 minutes. On est à fond du début à la fin. Le mental y est donc très important.

Crédit photo: Alpine Photography / Florent Delaloye

Le sprint

C’est la course la plus courte (3-4 min). Tout d’abord, on part avec les skis et les peaux aux pieds. Après quelques virages sérés que l’on appelle « conversions », il faut s’arrêter pour retirer nos skis et les accrocher sur le sac, c’est ce qu’on appelle « le portage ». Lorsqu’ils sont accrochés, il faut courir dans des marches taillées dans la neige en s’aidant des bâtons. Lorsque l’on arrive au sommet du portage, il faut retirer ses skis du sac et les remettre aux pieds. Après quelques mètres de dénivelé skis aux pieds, il ne nous reste plus qu’à retirer nos peaux, ce qui est appelé « dépeautage », de la façon la plus rapide possible pour finalement descendre dans un slalom, au bout duquel nous attend une courte remontée où il faut « skater » (comme en ski de fond).

Tout cela en quelques minutes à peine. Les manipulations doivent être maîtrisées à la perfection afin de ne pas perdre de temps inutilement. Cette course est très intense car les coureurs donnent tout ce qu’ils ont en eux pour gagner la moindre seconde. De plus, ils peuvent être amenés à reproduire cet effort jusqu’à 4 reprises (qualification, quarts de finale, demi-finale, finale).

La course par équipes

En équipe signifie deux ou trois coureurs. Les courses par équipe sont les plus longues. Elles durent en moyenne 2-3 heures mais peuvent durer jusqu’à près de 10 heures. On peut citer parmi elles la Mezzalama, la Patrouille des Glaciers et la Pierra Menta. Pour ces courses, il faut un matériel très complet : pelle, sonde, couverture de survie, parfois une corde et un piolet,… Ce qui compte c’est l’équipe : le meilleur doit se mettre au service des autres et aider du mieux qu’il peut ses coéquipiers pour gagner un maximum de temps.

Crédit photo: Jean-Louis Bal

Le relais

C’est une sorte de sprint en équipe de quatre coureurs. Le premier fait une fois la boucle, ensuite le deuxième, le troisième et finalement le quatrième. La pression est énorme sur chaque coureur car chaque erreur peut faire perdre l’équipe.