Championnats du monde Tambre-Piancavallo 2017
Les Championnats du monde figuraient bien entendu parmi mes grands objectifs de l’hiver.
J’y fus engagé dans 3 disciplines : la course individuelle le 25 février, le sprint le 28 et la course verticale le 1 mars. Arrivé sur place le 22 février, j’ai eu bien assez de temps pour me familiariser avec l’endroit et les conditions de neige. Le manque de neige nous obligeait à marcher 30 minutes afin de nous rendre au départ plus haut en altitude. La veille de notre course, il a plu très haut en altitude, rendant la neige très molle. Mais la nuit qui a suivie, il gela, rendant la neige très dure, voire gelée à de nombreux endroits. Un choix important à prendre est celui des peaux que l’on compte utiliser, dans ce cas par exemple, il était essentiel d’avoir des peaux avec une bonne accroche.
Le parcours des juniors comportait 5 montées d’environ 250m de dénivelé chacune. Le fait que les montées soient si courtes et techniques (du fait des parties où la neige était gelée) devait rendre la course très éprouvante.
Lors de la première montée, environ une douzaine de coureurs se trouvent ensemble pour jouer les premiers rôles, j’en fais partie. La deuxième montée commençait par un portage, les premiers écarts ont commencé à se dessiner lors de celle-ci, 4 italiens sont alors en tête, suivis par 6-7 coureurs dont moi. Au sommet de la deuxième montée, rien est encore joué. Un italien vient d’être rattrapé et les écarts sont toujours très serrés. C’est véritablement à partir de la troisième montée que le classement se dessine. Le trio italien semble hors de portée, je suis alors 10ème mais très proche de ceux de devant. Dans la troisième descente, je parviens à dépasser 4 coureurs et me classe donc 6e, des concurrents sont sur mes talons, rien n’est assuré. Ne fléchissant pas trop physiquement en fin de course et réalisant de bonnes 4e et 5e montées et de très bonnes descentes, je parviens à conserver mon 6e rang, je suis très satisfait de ce rang vu le niveau proposé par mes concurrents et mon niveau à moi. Cette course m’a mis en confiance pour la suite.
Les deux jours de repos avant le sprint et la verticale ne furent pas faciles à gérer, pas facile de passer sa journée à l’hôtel…
Le sprint est une discipline qui me convient bien cette année, début janvier, je suis devenu vice-champion suisse de sprint et quelques semaines plus tard, je remportais une épreuve de coupe du monde de sprint. J’avais donc l’ambition de réaliser une très belle performance. On procéda comme d’habitude aux qualifications afin de partager les 12 meilleurs en deux demi-finales de 6 coureurs. Je fus l’auteur du deuxième temps des qualifications mais à 7 secondes du meilleur temps réalisé par l’Italien Niccolo Canclini, ce qui est conséquent. Auteur d’une bonne demi-finale que je remporte, mais durant laquelle je réalise néanmoins quelques imprécisions, je me qualifie donc pour la finale. Lors de cette finale, le vainqueur sera Champion du monde, ce qui n’est pas rien et est une énorme motivation ! Auteur d’un départ très rapide derrière Niccolo et Arno Lietha, je figure en troisième position au pied du portage. La fatigue commence à se faire sentir lors de la fin du portage, il est dûr de rester lucide. La troisième place est jouable derrière les deux avions de chasse précédemment cités. Et oui ! Médaille de Bronze en Sprint ! Une très grande satisfaction !
J’ai eu peu de temps pour savourer cette « victoire », car il me fallait directement me concentrer sur la prochaine échéance, la Vertical Race du lendemain. Sieste, Massage, Hydratation et Alimentation, Electrostimulation (avec un Compex),… et hop ! rapidement d’aplomb ! Après ce podium en sprint, la pression est retombée et la motivation est à son max ! Le parcours de la verticale ne comportait que 600 mètres de dénivelé mais de nombreuses « relances » (parties plus plates au milieu du parcours où il est important de bien faire glisser ses skis). Le départ fut donné à 11h55, il faisait chaud et la neige était très molle. Comme d’habitude, on part très vite, mais la course étant courte, cela n’a pas toujours une grande importance… Bien placé sur la ligne de départ grâce à ma deuxième place obtenue en Andorre, je parviens directement à me placer parmi les premiers concurrents. Davide Magnini, l’Italien qui survole depuis plusieurs années les courses individuelles et verticales, prend rapidement quelques mètres d’avance. Derrière lui, Julien Ançay, puis moi et le reste du peloton sommes partis sur un rythme très soutenu. Le même scénario qu’en Andorre est-il en train de se reproduire ? La file de coureurs commence à s’étirer et je me trouve en deuxième position. Mais derrière moi, Stefan Knopf, déjà très en forme durant l’individuelle (mais où il cassa un ski) et durant le sprint, me reprend mètres après mètres et me dépasse juste avant une petite descente et creuse un léger écart. L’arrivée est proche et je ne suis pas en mesure de le rattraper mais la 3e place est assurée ! Je repartirai donc des championnats du monde avec une deuxième médaille de Bronze autour du cou !
Je suis vraiment satisfait de mes championnats et attends avec impatience la Pierra Menta que je courrai avec Stefan Knopf !
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Lien vers un article sur le site du KBF (fédération flamande d’escalade et de montagne)
Photos de ISMF, Didier Ançay et Willy Seebacher