Coupe du monde Andorre 2016

Andorre accueillait la première étape de la coupe du monde de ski-alpinisme. Au programme : une course individuelle (plusieurs montées et descentes) le samedi et une verticale le dimanche (une montée). Je m’y suis rendu avec l’équipe suisse de ski-alpinisme.
Nous partions de Suisse en plusieurs minibus pour nous rendre en Andorre. Ce voyage fut quelque peu particulier. Parti vers 7h30 le jeudi nous avons connu quelques désagréments. A 9h50, nous roulions sur la voie de dépassement quand soudain un camion, voulant dépasser un véhicule, ne nous voit pas et nous écrase entre sa remorque et la glissière de sécurité. Il y a un peu de casse et de tôle froissée et nous préférons changer de véhicule. Mais nous aurons eu à attendre 18h pour enfin pouvoir quitter Chambéry ! Patience patience. Nous continuons donc notre route, mais vu l’heure tardive, nous préférons nous arrêter à Narbonne pour y passer la nuit avant de nous rendre en Andorre. Le lendemain matin, nous craignons qu’il y ait de la neige sur la route pour monter au col qui mène en Andorre, alors nous nous arrêtons pour acheter des pneus neige et les faire monter. Nous arrivons finalement à destination, après avoir dû rebrousser chemin dans un col fermé, vendredi en début d’après-midi, 31 heures après notre départ de Suisse. De quoi bien lancer le voyage. Néanmoins, nous prenons cela à la rigolade et tournons rapidement la page pour se concentrer sur les compétitions à venir.

Samedi matin avait lieu la course individuelle. Suite à de mauvaises conditions (fort vent), nous avons couru sur un parcours de repli sur piste. Nous devions réaliser 4 boucles de 300 mètres de dénivelé. A 11h15, le départ est donné, je pars rapidement mais après deux tours, mes jambes me lâchent et je n’ai plus d’énergie. Je termine comme je peux ne voulant pas abandonner.
Cette contre-performance est due à une combinaison de plusieurs facteurs :
– J’ai déjeuné 4 heures avant le départ (initialement prévu à 10h20) pour favoriser la digestion. Mais celui-ci ayant été déplacé à 11h15, je ne me suis pas à nouveau alimenté.
– Je suis aussi parti très rapidement car la course des juniors avait lieu en même temps et sur me même parcours que les catégories plus âgées.
– le parcours était très plat, ce qui m’a causé des douleurs dans le dos à force de devoir constamment allonger mes pas.

Après cette course, je ne baisse pas les bras et suis encore plus motivé pour la suite !

Samedi soir : le temps est à la récupération, il faut s’hydrater, se nourrir, se faire masser si on en a l’occasion, faire de l’électrostimulation et bien sûr dormir !
Dimanche matin : Il fait beau et la température est un peu en dessous de zéro. Les jambes sont encore légèrement lourdes mais la motivation et l’échauffement les réveilleront rapidement.
Le départ est donné à 10h, nous devons réaliser 720 mètres de dénivelé. Quatre coureurs se détachent rapidement après le départ. Je reste dans un groupe de 6 coureurs, le rythme est très soutenu mais je parviens à m’accrocher. Dans la dernière pente avant l’arrivée, un allemand et moi prenons quelques mètres d’avance. A 200 mètres de l’arrivée, je tente de le dépasser mais je n’y parviens pas, c’est lui qui aura le dernier mot et qui terminera 5ème. Cette 6e place est très motivante pour la suite de la saison. Je suis super heureux de ce résultat.

Merci à l’équipe suisse pour son encadrement, j’ai vraiment passé un super moment en leur compagnie.

Le prochain grand rendez-vous est le 30 et 31 janvier à Albosaggia (Italie) où auront lieu une individuelle et un sprint.