Coupe du monde Wanlong (Chine) décembre 2017

La Chine, quelle aventure ! Ou surtout quelle aventure pour s’y rendre…

Parti de Vercorin à 6h le dimanche 10 décembre, je ne serai arrivé sur place que le mardi à 22h ! Arrivé à l’aéroport de Zürich vers 10h, nous enregistrons nos bagages, nous rendons à la porte d’embarquement. Aucun retard n’est annoncé alors que tous les autres vols sont retardés ou annulés à cause de la neige qui tombe en abondance sur toute la Suisse ce jour-là. Nous montons dans l’avion, on nous lit les consignes de sécurité et on nous annonce que lorsque l’avion sera déneigé, nous décolleront. Une heure passe, deux heures passent, je commence un film lorsqu’on nous annonce que l’on va nous servir le repas bien que nous soyons toujours au sol. Pour finir nous serons resté plus de 5h dans l’avion à attendre avant qu’on nous annonce que le vol est annulé et qu’il faut rentrer chez soi. Hors de question de retourner en Valais, nous nous mettons à chercher un hôtel. Finalement, nous en trouvons un hôtel de libre, un 5 étoiles, le dernier avec encore des chambres de libre. Le lendemain, nous nous rendons à l’aéroport et tentons de trouver un autre vol. Grâce à Arnaud Gasser et au coach Oscar Angeloni, nous en trouvons un avec escale à Istanbul à 18h.

En arrivant à la porte d’embarquement, un retard d’une heure est prévu. On rentre dans l’avion et on décolle, youpie, mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Au-dessus d’Istanbul, on nous annonce qu’à cause du traffic aérien, il faut patienter avant d’atterrir. Notre escale est solidement écourtée. Juste après l’atterrissage, en sortant de l’avion, un bus nous attend pour nous conduire à notre prochain vol et on nous annonce qu’il ne faut pas s’en faire pour nos bagages.

Vers 16h heure locale, nous atterrissons à Pékin. Reste à récupérer les bagages et à prendre un bus vers Wanlong (4h30 de voyage supplémentaires). Mais malheureusement, mes bagages ne sont pas là, ils sont à Istanbul ! Je me rends au guichet des objets perdus, heureusement, ils m’annoncent que chaque jour un vol relie Istanbul à Pékin. J’aurai donc mes bagages rapidement. Quelqu’un de l’organisation pourra me les amener jeudi, la veille de la première course…

Grâce à mes amis skieurs-alpinistes qui m’ont prêté du matériel afin que je puisse quand même m’entraîner. Un grand merci à eux.

Jeudi, comme prévu, je récupère toutes mes affaires. Il me reste à me détendre un peu afin d’être prêt pour vendredi, et la première coupe du monde de la saison.

Vendredi, au départ de la course, il fait froid, près de -20 degrés au sommet du parcours. Une seule montée de 500m de dénivelé m’attend. Je suis impatient de partir et en découdre pour la première fois avec les élites. Vu que je suis nouveau dans la catégorie, mon numéro de dossard élevé m’oblige à partir depuis la dernière ligne. Grâce à cela, je ne pars pas trop vite et pourrai dépasser des coureurs, ce qui est toujours motivant. A ma plus grande joie, ce fut le cas. A l’arrivée, le 19e rang (et le 6e en espoir) obtenu me satisfait pleinement.

Le lendemain avait lieu un sprint, mais les conditions annoncées ne sont pas meilleures, il fera même encore plus froid !

Voici le compte-rendu que j’ai écrit sur ma page Facebook :

Que dire du sprint de coupe du monde d’aujourd’hui :
« Les deux mots les plus brefs et les plus anciens, oui et non, sont ceux qui exigent le plus de réflexion. » (Pythagore)

1. Très froid, -22 degrés : de nombreux coureurs ont décidé de faire le tour de qualification tranquillement pour ne pas mettre en danger leur santé, une décision très sage.
2. Des problèmes de chronométrages sont venus se rajouter, provoquant rires et incompréhensions.

La plupart des nations voulaient renoncer à la course mais le fait que la totalité des fédérations ne le veulent pas, le choix a été laissé aux athlètes de prendre le départ ou non. La valeur des résultats est par conséquent sujette à discussion.

Pour ma part, j’ai décidé de prendre le départ. Lors des qualifications, je n’ai pas ressenti de problèmes de respiration, uniquement des problèmes aux doigts. Par la suite, j’ai préféré mettre de plus gros gants.

On aurait préféré que l’ISMF (International Ski Mountaineering Federation) annule la course au vu des conditions.

En tenant compte de tout cela, j’obtiens le 11e rang du sprint et la 6e place en Espoirs !

La station de Wanlong ne ressemble à aucune station européenne. En bas des pistes, on ne trouve pas de vieux chalets en bas mais de gros immeubles de plus de 10 étages, on dira que ça a un peu moins de charme. Les pistes, malgré le fait que la neige soit artificielle, sont assez bonnes.
La nourriture était très bonne, même si je n’ai pas osé tout goûter, mais disons qu’en revenant en Suisse, j’étais content de manger autre chose que du riz. Le moins agréable durant tout le séjour fut certainement les lits, je vous laisse regarder la photo à la fin de l’article…

Dimanche après-midi, c’est l’heure du retour. En chemin, nous nous arrêtons pour observer la Grande Muraille de Chine, vraiment impressionnant. Il est trop tard pour faire une petite balade dessus, alors nous allons rapidement à l’aéroport. Nous dormons quelques petites mais très agréables heures dans un lodge puis nous dirigeons vers la porte embarquement. A ma plus grande tristesse, j’oublie mon ordinateur portable à la sécurité, ce que je n’ai remarqué qu’une fois en vol. Cela m’énerve énormément ! J’ai depuis lors tenté de le récupérer, mais je reste sans nouvelles.

Ce voyage, comme vous pouvez le voir, aura connu des hauts et des bas, mais ce fut tout de même une belle expérience.

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