Championnat du monde de course de montagne à Villa la Angostura, Argentine

Cette année, le championnat du monde de course de montagne avait lieu à l’autre bout du monde, dans le petit coin de paradis qu’est la Patagonie! Malgré le fait que ce championnat ait lieu en plein milieu de ma préparation pour ma saison hivernale, je n’avais pas pu refuser cette opportunité offerte par la fédération belge d’athlétisme. C’est donc à quatre, Roger Igo (le coach), Charlotte de Wilde et Vincent Siringo, que nous avons fait le déplacement vers cette terre propice à la rêverie et peut-être également aux exploits sportifs…

A l’aller, notre voyage ne fut pas des plus agréables. Problèmes techniques et retards ont fait en sorte que l’on arrive sur place que le soir précédent la course, 18 heures avant le départ… Pas vraiment l’idéal pour aborder un championnat du monde. Néanmoins l’envie de bien faire est très présente et l’excitation monte progressivement.

Au moment du départ, la météo est très capricieuse, des trombes d’eau s’abattent sur nos têtes, les sentiers du parcours deviennent des rivières ou des toboggans boueux. Peu importe, une fois le dossard épinglé rien ne peut m’arrêter. Placé en dernière ligne sur la ligne de départ, les premières minutes de courses sont difficiles, le parcours devient rapidement étroit et il me faut sans cesse changer de rythme pour dépasser un concurrent. Petit à petit, je remonte la file de coureurs, les jambes répondent très bien, je parviens à être explosif dans tous les changements de rythme.

Au moment d’aborder la descente, j’aperçois quelques coureurs qui doivent compter environ 30 secondes d’avance sur moi. Sur ce terrain glissant, la descente s’annonce fun! Je parviens à revenir sur plusieurs coureurs, parmi eux Xavier Chevrier (Champion d’Europe 2017) et Julien Rancon (Champion d’Europe par équipe 2017). Je comprends alors que je suis en train de faire une très belle course et qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de coureurs devant moi! Je poursuis mon effort, l’arrivée ne doit plus être loin. Néanmoins, les deux derniers kilomètres seront plus compliqués et je perds quelques places. Mais le résultat final est incroyable! Je termine 13e!! Pour rappel, l’année précédente j’étais 45e… Quel moment intense!

Les heures suivants la course et le lendemain j’ai vraiment voulu profiter un maximum de cet endroit, quoi de mieux que de le faire en courant… Mes jambes s’en souviendront longtemps!

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