Sierre-Zinal 2021

Sierre-Zinal, dans le Val d’Anniviers, est la course que j’attends avec impatience chaque été. Habitant à Vercorin, je vois une très belle partie du parcours depuis ma chambre et je connais par coeur chaques recoins de ce parcours mythique. Le 7 août, il s’agissait de ma 3e participation.

En 2019, lors de ma première participation depuis Sierre (j’ai participé avant cela à plusieurs reprises à la course des juniors au départ de Chandolin), j’avais réalisé un chrono de 2h53 en ayant des crampes depuis l’Hôtel Weisshorn à 11km de l’arrivée.

En 2020, connaissant un jour « sans » et en étant parti trop vite, j’avais été contraint de m’arrêter à mi-course, à bout de forces.

Alors cette année, plus motivé que jamais, j’étais prêt pour une belle course auprès des meilleurs coureurs mondiaux. Ma douleur à la cuisse obtenue début juillet a disparu, la forme est là. Tout se met donc en place pour une belle course. Le chrono que je rêve réaliser est 2h40.

Cette course est un peu plus longue que mes standards, alors après le départ je dois me forcer à gérer mon rythme. C’est à Ponchette, après 1400m de dénivelé que la course commence vraiment et qu’il faut de l’énergie.

La montée se passe bien. Les pulsations sont un peu plus hautes que prévu mais rien d’alarmant. J’alterne marche et course, et je bois très régulièrement. Je passe à Ponchette en 54min. Je me sens bien et je parviens toujours à relancer sur les parties plus roulantes jusque Chandolin. Ensuite, le parcours jusque Tignousa est assez vallonné. Les petites montées commencent à être un peu plus dures mais sur les plats et dès que ça devient un plus technique je me sens très à l’aise. Arrivé à Tignousa, on emprunte une large route en terre où il faut savoir courir vite. Les jambes tournent bien et la sensation de vitesse est toujours là.

Comme en 2019, les choses se compliquent dans la montée qui mène à l’Hôtel du Weisshorn. Je parviens à monter en courant, mais je sens que je n’ai plus le même rythme que quelques minutes auparavant. On approche gentiment des 2h de course. Je reste concentré, je me ravitaille bien, c’est hors de question que j’ai à nouveau des crampes. Je passe à l’Hôtel en 1h56. Cela va être compliqué de réaliser le temps voulu mais un chrono de 2h42-2h43 est toujours envisageable. Je ne baisse pas les bras et continue de m’accrocher.

La sensation de vitesse a disparu, les minutes passent rapidement et quelques kilomètres restent à parcourir. Des coureurs me rattrapent mais je ne suis pas en mesure de les suivre. Malgré tout, je réalise un chrono de 2h48 (38e), ce qui est bien mieux qu’en 2019, mais qui reste loin du chrono espéré. Bien sûr, je suis un peu déçu mais rapidement cette déception m’amène à des réflexions sur comment être encore mieux préparé pour la prochaine édition de cette course à laquelle je tiens tellement.

Photo: Etienne Bornet/Overstim’s Switzerland