Montreux – Les Rochers de Naye

La course Montreux – Les Rochers de Naye était la premier événement que j’avais coché cet été. Cette course a la particularité de ne comporter que de la montée et surtout de se courir en grande partie sur des routes goudronnées. Avec ces 17.5km et 1500m de dénivelé, cette course a vu s’affronter les meilleurs coureurs mondiaux durant ces quatre dernières décennies. Cette année, mon principal concurrent allait être le colombien Saul Antonio Padua, quintuple vainqueur de l’épreuve.

Au départ, tout ne s’est pas passé comme prévu. En effet, les informations que j’avais reçues de la part des organisateurs disaient que le départ de la course élite était à 9h15. Je commence donc mon échauffement vers 8h35. Après la première partie de mon échauffement, je passe par hasard près de la ligne de départ et là je vois tous mes concurrents prêts à s’élancer ! Le speaker annonce que le départ est dans 3min, c’est-à-dire à 9h ! Mes concurrents me font donc signe de me dépêcher et voilà donc prêt à partir et un peu déstabilisé.

Le départ est donné et je me reconcentre très rapidement. Je laisse Saul Antonio Padua prendre la tête d’un petit groupe de 5 coureurs et me cale derrière lui. Après environ 30min de course, il ne reste plus que Saul et moi. La victoire devrait se jouer entre nous deux. Tour à tour, nous durcissons le rythme mais aucun de nous deux semble en mesure de creuser un écart. A de nombreuses reprises, j’ai attaqué pour tenter de le distancer, mais rien n’y fait, il s’accroche. Je n’abdique pas et continue mes efforts et me dis que ça finira par payer. A environ 1km de l’arrivée, le sentier devient plus raide et Saul a choisi ce moment-là pour fournir une derrière accélération. Je m’accroche quelques mètres mais je suis contraint de le laisser s’envoler vers la victoire.

Poursuivi par un Saul Antonio Padua très costaud

Un peu déçu de cette deuxième place dans un premier temps, ma déception a ensuite fait place à de la fierté parce que j’ai montré une attitude offensive et j’ai osé prendre des risques sur ce parcours exigeant et très particulier.